•• Bruxelles ma belle ••
Aujourd'hui ma ville, mon chez moi, a été touchée.
J'étais en cours ce matin quand la première info est tombée sur Twitter... Les gens ont commencé à se regarder; un attentat à l'aéroport de Bruxelles, à quelques kilomètres du centre. Combien de blessés? Combien de morts? Qui? Pourquoi? Les questions fusaient, les gens n'écoutaient plus, nous étions tous figés sur nos téléphones et nos ordinateurs à chercher plus d'informations. Au fil des minutes, un autre Tweet: "Explosion aux arrêts de métro Maelbeek et Schuman", le coeur de l'Europe est touché.
Quelques minutes après ces terribles nouvelles, les appels affluent, les amis, la famille: "Tout va bien?". Le prof nous demande d'évacuer l'auditoire, pour ceux qui habitent tout près de rentrer chez eux au plus vite, pour ceux qui habitent plus loin de rester dans les locaux de l'école. On ferme les portes, nous sommes à 1 ou 2 km du métro où l'explosion a eu lieux. Tout est à l'arrêt, Bruxelles cesse de respirer.
Je suis rentrée chez moi, je n'habite pas loin. Scotchée à mon compte Facebook et Twitter, aux sites d'informations. Tristesse, désespoir, incompréhension, tous les sentiments se mélangent. Je n'ai même pas la force d'être en colère, je suis triste pour tous ces gens qui ne verront pas leur proches rentrer chez eux ce soir, pour ceux dont la vie s'est brusquement arrêtée un matin de mars.
Les médias diffusent de l'information, les photos sont horribles, je peux à peine les voir. Ces lieux où je passe régulièrement ont été sauvagement détruits.
Et je reste là, chez moi, impuissante... J'entends les sirènes des ambulances et de la police passer sous ma fenêtre. Demain j'irai donner mon sang, ou la semaine prochaine, ils en auront besoin ont-ils dit, si c'est tout ce que je peux faire, je le ferai. En attendant, les autorités nous demandent de ne pas sortir de chez nous et de taire les éventuelles informations sur les perquisitions en cours dans la capitale.
Je suis là, et je ne peux m'empêcher de me demander si tout cela est bien réel, allé faut que je me réveille, Bruxelles est belle, Bruxelles va bien ?
Je vous écris cet article pour rendre hommage à la vie, à la solidarité, à l'amour, il faut continuer à y croire, ne pas avoir peur, ne pas se laisser faire, être unis et ne surtout pas laisser place aux discours extrêmes. Montrons leur que la paix et la douceur sont plus fortes que la guerre et la violence.